Site Palikao.
La vérité sur l'école en Algérie entre 1948 et 1962. J'en ai assez d'entendre ce lieu commun "en Algérie on apprend nos ancêtres les gaulois". C'est une image bien réductrice de notre enseignement en Algérie. Scolarisé à 6 ans dans un cour préparatoire d'un petit village près de Sidi Bel Abbés, voici comment nous apprenions à lire et écrire dans cette classe où sur 25 élèves il y avait 23 petits arabes, 1 pied noir et moi le métropolitain. Nous avions un livre : "La lecture liée au langage; nouvelle méthode à l'usage des CPI et CP des écoles nord-africaines" édition A. Hatier de 1952. En complément il y avait des lettres mobiles, de petites étiquettes cartonnées à usage de chaque élève et de grandes étiquettes pour être affichées en classe.
Voici comment j'ai appris à lire et écrire le français !
Nous apprenions à faire de belles lettres et de jolies arabesques en comptant les carreaux et les lignes sur notre feuille de cahier. Plus grands, nous apprenions cette belle poésie "Blida petite rose du Sahel" En géographie, dans les classes de CE et de CM, nous étudions les fleuves et les montagnes de France et d'Algérie. L'Algérie est traversée d'est en ouest par l'Atlas Tellien et l'Atlas Saharien entre lesquels se trouvent les hauts plateaux. Les rivières qui coulent vers la Méditerranée arrosent des régions fertiles, les oueds qui coulent par intermittence vers le sud se perdent dans le désert du Sahara. Arrivé à Palikao, j'irai en classe avec monsieur Planques puis monsieur Coutans. Les cours d'histoire faisaient référence au instruction de 1949. Voici la préface de notre livre du Cours Elémentaire des éditions Hachette de 1950 : Nous offrons aux maîtres et aux élèves du Cours Elémentaire un livre unique qui traite à la fois l'histoire de la France et l'histoire de l'Algérie. Ce livre est conforme aux instructions et aux programmes du 7 septembre 1949.
Nous avons tenu à faire correspondre à chaque scène de l'histoire de France une scène de l'histoire d'Algérie. Parfois nous avons pu établir un parallélisme presque idéal entre certains faits: c'est le cas de Vercingétorix en regard de Jugurtha, d'une ville gallo-romaine comparée à une cité romanisée d'Afrique du Nord; mais nous n'avons pas voulu tomber dans l'esprit de système; le plus souvent, nous nous sommes contentés d'un parallélisme d'ordre chronologique. Il est essentiel que l'élève sache rapprocher les faits contemporains et qu'il puisse répondre à la question: « Que se passait-il en Algérie à l'époque où tel événement arriva en France.» Ce synchronisme appliqué à l'ensemble des leçons nous paraît en tous points préférable à l'addition, en fin de volume, d'un supplément sur l'histoire de l'Algérie.
Nous avons fait, d'autre part, le plus large appel aux méthodes actives: observation de gravures, toujours claires et démonstratives; exercices pratiques, nombreux et variés (enquêtes, études locales, dialogues, scènes mimées, dessins faciles à reproduire). Pour élargir encore le champ des méthodes actives, nous avons remplacé, dans certaines leçons, le résumé tout fait par un exercice collectif de préparation du résumé. Les élèves chercheront eux-mêmes dans les diverses parties de la leçon les matériaux du résumé à construire. Bien entendu, cet exercice ne peut être profitable, au niveau du Cours Elémentaire, que si le maître conduit pas à pas le travail des enfants.
Chaque leçon comprend une partie de lecture (Lisons), rédigée sous la forme d'un récit vivant et concret qui doit frapper l'imagination des enfants et rester fixé dans leur mémoire. Des leçons de révision, portant sur chaque grande période de l'histoire, confirment les résultats acquis. Les dates, réduites au nombre minimum, sont présentées en tableaux composés de manière à susciter l'effort des élèves et à faire valoir le synchronisme de l'histoire de France et de l'histoire d'Algérie.
Ce livre peut aussi rendre des services dans les Cours Moyens Première Année où le niveau des élèves est encore faible. Il suffira au maître d'ajouter quelques leçons sur les points particuliers au programme du Cours Moyen qui ne pouvaient être traités dans cet ouvrage destiné principalement au Cours Élémentaire. Les Auteurs. Ainsi, dès le début de la scolarité, nous apprenons "les Gaulois" et "Berbères et Phéniciens". La 9e leçon est consacrée aux rois fainéants et à Mahomet. 22e leçon : La révolution française et l'Algérie Turque Au cours moyen, nous avons un joli livre de lecture " Les lectures de l'Afrique du Nord" des éditions Nathan (1953) et je retiens particulièrement cette légende arabe :
A la même librairie, les livres scolaires suivants étaient proposés :
Voilà donc la vérité. Les Gaulois sont bien loin ! et n'est-ce pas normal puisque nous étions en Algérie ? |
OUI C EST LA NOSTALGIE DU BON VIEUX TEMPS SE LIVRE DE LECTURE JE ME SOUVIENS BIEN DE LUI EN L APPELÉ A L EPOQUE LE LIVRE ALI OMAR EN 1963
RépondreSupprimerIl a été mis en ligne sur scribd :
SupprimerAbbad, Aïtouyahia, Renaud, La Lecture liée au langage CP, écoles nord-africaines (1958)
https://manuelsanciens.blogspot.com/2017/01/abbad-aitouyahia-renaud-la-lecture-liee.html
il n y as pas de meilleur q un bon souvenir d enfance
RépondreSupprimerEn Tunisie, les éditions La Caravelle produisaient dans les années 1950, livre d'histoire, géographie et de lecture centrés sur la Tunisie.
RépondreSupprimerVoila, Comment trouver le bonheur dans la simplicité
RépondreSupprimerLe livre qu'on ne peut pas l'oublier, c'était mon premier livre de lecture dans ma première rentrée à l'école primaire en 1961 à l'époque colonniale.
RépondreSupprimerJ'ai appris à lire avec ce livre.
RépondreSupprimerFranchement,c'était la bonne époque et les instructeurs étaient formidables.
c'etait mon premier livre et c'etait en 57 avec m Durand
RépondreSupprimerJ'ai eu la même expérience à l'école primaire de Sidi Aïssa. j'ai appris à écrire et à lire dans ce genre de manuel. Nous étions, moi et mon cousin, les seuls métropolitains.
RépondreSupprimerLes images sur cette page ici ne sont pas visibles (des rectangles totalement blancs !) Je cherche à retrouver ces ouvrages. Cordialement, Gilles DENIS
Quelqu'un a le texte complet de balek balek disait le balayeur. Je l'ai eu à béni saf
RépondreSupprimerBonjour pouvez me dire où je peux retrouver le livre d’Omar c’est pour l’offrir à ma mère elle a 94 ans et elle le réclame . Elle nous a
RépondreSupprimerappris à lire et à écrire sur ce livre merci pour votre aide .