Marie-Pape Carpantier, Conférences faites aux instituteurs à la Sorbonne en 1867.
INTRODUCTION
DE LA
MÉTHODE DES
SALLES D’ASILE
DANS L’ENSEIGNEMENT
PRIMAIRE
Deuxième Conférence. a) Leçon de choses, le Pain ; b) Les cubes de Fröbel
Quatrième Conférence. a) Le goût du beau ; b) Leçon de choses, la Locomotion
MADAME,
Vous m’envoyez un livre qui vous résume. Vous avez
condensé dans une œuvre de votre esprit le travail entier de votre vie. Ce
noble travail contribuera encore à la conduite meilleure, plus sûre et plus
habile, des générations nouvelles.
Remplacer les vieilles notions par les notions actuelles,
donner aux actions des motifs puisés, non dans les contes et les suppositions,
mais dans la connaissance exacte de la nature et de la réalité, faire germer
dans les âmes la foi en Dieu, non par des chimères et des mensonges, mais par
la contemplation réfléchie de son œuvre immense, voilà le but que vous vous
êtes proposé, but considérable, digne de votre noble intelligence et de votre cœur
profond. Je vous renouvelle, Madame, tous mes remerciements pour l’envoi de ce
livre excellent. J’espère que votre exemple sera suivi, et que d’autres œuvres,
sur le modèle de la vôtre viendront remplacer dans nos écoles le mauvais enseignement
par le bon, et l’imposture par la vérité.
Veuillez, Madame, agréer mes respects.
VICTOR
HUGO.
PRÉFACE.
Depuis quelques années, la méthode des salles d’asile tend
à s’introduire dans tous les établissements d’instruction primaire. Directeurs
et directrices d’écoles et de pensionnats, aussi bien que maîtres des classes préparatoires
dans les lycées et collèges, commencent à se rendre compte de l’insuffisance
des anciens procédés ; à en sentir la fausseté et le vide, et à en souffrir
visiblement. La plupart comprennent aujourd’hui que leurs intérêts, comme l’intérêt
de leurs élèves, est d’améliorer leur enseignement. Mais la bonne volonté ne
suffit pas. Il faut le moyen, le comment,
et cela leur manque. Ils le sentent. Ce qui le prouve, c’est que notre Cours pratique des salles d’asile ne
peut satisfaire aux demandes de maîtresses qui lui sont adressées par les chefs
d’institutions des deux sexes.
C’est pourquoi j’ai pensé que les conférences faites sur
cet important sujet, d’après la volonté expresse et spontanée de S. Exc. M. le
Ministre de l’Instruction publique[1],
pourraient être d’un utile secours.
Les maîtres et maîtresses ne sauraient trop se pénétrer
des principes d’éducation émis dans ces conférences, et qui ont excité, chez MM.
les Instituteurs qui y assistaient, une sympathie dont je ne saurais trop leur
exprimer ici ma joie et ma reconnaissance.
Les témoignages de cette sympathie (on pourra s’en assurer
en lisant), n’ont été provoqués par aucun artifice, aucune habileté de langage,
aussi étrangère au sujet qu’à mes propres moyens. Mais la vérité a sur les
esprits sincères un empire irrésistible; c’est pourquoi plus on appliquera les
principes de la méthode des salles d’asile, qui est la méthode naturelle, plus on se convaincra qu’ils sont vrais, faciles
et féconds. Plus on s’assurera que l’introduction de la méthode naturelle est le
seul moyen de rénovation de l’enseignement; le seul remède à de grands maux avoués
ou cachés ; et l’allégement désirable et désiré des élèves et des maîtres.
MARIE
PAPE-CARPANTIER.
Paris, 25 avril 1868.
Cette brochure est extraite de la collection des CONFÉRENCES
PÉDAGOGIQUES faites à la Sorbonne aux instituteurs Primaires venus à Paris pour
l’Exposition universelle de 1867, collection publiée par la librairie L.
Hachette et Cie, et formant 3 volumes in-12, qui se vendent, chacun
1 franc.
Marie-Pape Carpantier, Conférences faites aux instituteurs à la Sorbonne en 1867.
INTRODUCTION
DE LA
MÉTHODE DES
SALLES D’ASILE
DANS L’ENSEIGNEMENT
PRIMAIRE
Deuxième Conférence. a) Leçon de choses, le Pain ; b) Les cubes de Fröbel
Quatrième Conférence. a) Le goût du beau ; b) Leçon de choses, la Locomotion
Marie Pape-Carpantier (interprétée par Marilou Berry)
source de la photo : http://lkmagazine.jimdo.com/ |
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