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mardi 6 décembre 2016

Progrès, démocratisation, disiez-vous ? (Michel Delord, 2002)



Dans le Monde du 23 avril 2002, on peut lire ce qui est montré comme un exploit de "La main à la Pâte" :

2% à 3% des classes du primaire pratiquent "la main à la pâte", initiée par Georges Charpak

LE MONDE | 23.04.02 | 12h14

Ah, le principe d'Archimède ! Face au mystère des lourdes péniches qui flottent sur l'eau, les enfants ont questionné leur maîtresse : comment font-ils, ces bateaux, pour ne pas couler ? Sylvie Castelbou, leur institutrice en poste depuis dix ans à l'école Louise-Michel de Savigny-sur-Orge (Essonne), a promis une explication et réuni, pour les besoins de l'expérience, des pots de yaourt vides, quelques barquettes de congélation en aluminium, du sable, des cailloux et un seau. Ses élèves, en CM1, ont fait le reste. "On a mis le pot de yaourt sur l'eau. Il a flotté. On a mis du sable dans le pot de yaourt. Il a coulé", raconte Sophie, avec toute la rigueur qu'impose une démarche scientifique. "On a mis la même quantité de sable dans la barquette. Elle a flotté. On a ajouté des cailloux. Elle a coulé." Conclusion tirée par Lucas, écrite dans son compte rendu d'expérience : "Quand un objet flotte dans l'eau, il reçoit une poussée exercée par l'eau (ce qui le maintient en surface)."

Voilà pour Archimède ! Depuis cinq ans, Sylvie Castelbou suit la même démarche pour l'ensemble des programmes de sciences : observer un phénomène courant, simple, proche des élèves, le décrire, procéder à des manipulations, en tirer des conclusions. Chaque année, ses élèves mettent donc "la main à la pâte", du nom de l'expérience importée en 1996 des Etats-Unis par le prix Nobel français de physique Georges Charpak et aujourd'hui reprise dans 2 % à 3 % des classes en France, soit environ 5 000. Il y a deux ans, elle a construit un moulin, dont l'alimentation en eau était assurée par un toboggan.
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C'est donc un exploit à la mesure des bricolages de M. Charpak qui ne peuvent éblouir le gogo moyen que parce que le niveau moyen de l'école est devenu particulièrement lamentable.

Vous pouvez voir ci-dessous ce qui ne correspondait pas à "3% des classes du primaire" mais qui était le sujet de composition en sciences du deuxième mois de CM2 d'une école tout à fait normale, parce que c’était, tout simplement, au programme : il ne s'agit donc pas d'un exploit mais de vérification de compétences moyennes.


Remarque : Utiliser les curseurs pour se déplacer dans l'image

Ceci date de 1937 : l'élève auteur du cahier, qui a maintenant 76 ans, était à l'école de Larche (Corrèze) et n'avait que 3 ans d'école (CE1, CE2, CM1) comme plus de 20 élèves sur les 30 de sa classe car il habitait dans une ferme trop éloignée de l'école pour fréquenter le CP. 

Nous allons scanner entièrement ce cahier (le cahier de compositions) qui contient d'autres surprises du même style.


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