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samedi 14 novembre 2015

Le mensonge institutionnalisé (Françoise Candelier, 2006)

J’enseigne dans un quartier favorisé depuis 26 ans.

Depuis 10 ans, j’ai la classe de CM1, cette année j’enseigne à 33 élèves dont 8 viennent d’un cours double CE1-CE2 et les 25 autres viennent d’un CE2 simple.
L’an dernier ces 33 élèves ont subi les tests d’évaluation officiels de CE2. Résultats : seul un élève avait obtenu des scores justifiant une remédiation (remédiation qui consiste en un soutien scolaire sensé venir à bout des difficultés de l’enfant), les autres élèves étant considérés comme moyens à très bons.


Cette année, dans mon CM1, dès mes premières évaluations, dictées, lecture orale, questions de sens, expression écrite, je constate des difficultés majeures en français, pour ne parler que de cette matière : 17 enfants sont dans ce cas, dont un ne sait ni lire ni écrire après 2 cp (celui qui a été en remédiation au ce2.)


Les difficultés relevées sont :
Lecture orale : lente, laborieuse, confusions très nombreuses de sons et de mots, lecture incompréhensible
Dictée : dysorthographie évidente, confusions de sons p-b, m-n, oin-ion, s-ss-c, t-d etc…
Expression écrite : incohérence, pauvreté du vocabulaire, non respect de la chronologie. 


Cette situation se produit depuis nombreuses années et de manière croissante.
Ce constat alarmiste étonne bien des familles qui, bien que conscientes que leur enfant a des difficultés, pensent que ...


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