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samedi 1 mars 2014

R. Millot, L'Enfant et la lecture CM2 (1968)

09/03/2016 : Tous les textes et poésies du manuel sont supprimés à la demande des éditions Belin. 

Je laisse la table des matières pour donner envie à certains d'essayer de le trouver d'occasion.

Pour des images plus grandes, voir icisupprimé


Illustré par Gerda Muller.


TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE
INDICATIONS PÉDAGOGIQUES

L. LAFARGUE       Le lièvre de Ferlu
E. PEROCHON      Le lever du jour en été
H. POURRAT         Le conte de la truite
CONTE PERSAN   Il faut se lever tôt
DE BARANTE        L'âne de Louis XI
H. BOSCO             L'enfant et la rivière
J. RENARD            Un homme timide
M. AUDOUX         Les noix 
J. LEMAITRE          Le poète et le voleur
    Plaisir de lire :
J. RENARD             L'oreille fine

J. DE LA VARENDE Le fondeur de cloches
J. VALLÈS                Puni
C. F. RAMUZ          Pierre le berger
F. MÉRY                  Deux et trois font cinq
J. et J. THARAUD   Les trois pièces d'or
A. GERBAUT          Navigation périlleuse
E. GERARD-GAILLY Le danseur de corde
A. GIDE                   Déjeuner chez grand-mère
J. BOREL                 Les cobayes
   Plaisir de lire :
COLETTE                 Le veilleur

H. CAROSSA           L'apprenti prestidigitateur
J.-J. ROUSSEAU       Le marchand d'oublies
P. ROCHER               L'horloge
L. PERGAUD             Un lièvre fantôme
A. de LAMARTINE    Le cheval arabe
A. GIDE                     « La foule l'acclamait comme un héros »
P.-L. COURIER         Une aventure en Calabre 
H. LA PAIRE             Le petit poisson d'argent
H. POURRAT             Le conte du gros lièvre
   Plaisir de lire :
W. SCOTT                  Un grand tournoi 

LA FONTAINE           La laitière et le pot au lait 
P. FORT                       La ronde autour du monde
R. BAZIN                     Les lutteurs
E. GUILLAUMIN        Comptes d'autrefois
M. PAGNOL                Vaincu
CHRONIQUE XIV. S.  Le chien de Montargis
H. de BALZAC              La maison du chat-qui-pelote
J. GUÉHENNO             La découverte de la mer
H. POURRAT                Le conte du tirage au sort
M. PAGNOL                 Un petit frère taquin
   Plaisir de lire :
FRANC-NOHAIN        «Tirez, père, je n'ai pas peur»

C. FARRÈRE                  Le chat « comme ça »
B. de SAINT-PIERRE     Le chou palmiste
G. MAURIÉRE               Peau-de-pêche et le calcul
J. LONDON                   Les loups
F. MISTRAL                   Les deux avares
A.-J. CRONIN                Le nouveau costume
VAN DER MEERSCH     L'aveugle
F. MISTRAL                    Les camisoles
Plaisir de lire :
C.-L. PHILIPPE                La chasse au lion

R. DORGELÈS                  Chasse au tigre en Indochine
V. SOLOOUKINE            Le putois
P. et V. MARGUERITTE   La main de bois
E. PÉROCHON                 La vente des bœufs
C. VAN LERBERGHE     Ma sœur la pluie
T. de BANVILLE              Rondel
G. de NERVAL                 Avril
V. HUGO                           Le soleil et la marguerite
L. TOLSTOÏ                       Une querelle qui finit bien
O. MIRBEAU                      Le vitrier
J. KESSEL                           Le combat de Bullit et du lion
R. DORGELÈS                    Chasse à l'éléphant
Plaisir de lire :
G. de MAUPASSANT         La ficelle


R. GARY                  Le chasseur d'éléphants
M. MAETERLINCK  Une traversée dangereuse
E. DABIT                  Une belle vue
R. VINCENT            Perdue dans le bois
P. ARÈNE                 La pêche aux oursins
C. QUINEL               Le premier talon rouge
H. LHOTE                 Mourir de soif près d'un puits
P. ARÈNE                 Les braves gens
Plaisir de lire :
A. DAUDET             Le pape est mort

G. de MAUPASSANT Le conte de la bécasse
A. FRANCE              A travers champs
J. GIONO                  L'enclume
J. ROMAINS            Le sac perdu
V. HUGO                  Cosette s'éveille à la vie heureuse
V. HUGO                  Gavroche, gamin de Paris
A. RIMBAUD          Le buffet
J. RENARD              Le chien déchaîné
Plaisir de lire :
J. SABLIÈRE            Conte de la vieille qui graissa la patte au chevalier

G. MAURIÈRE         La première truite
H. de BALZAC         Chez l'avare Grandet
J. RENARD              En chasse
P. ARÈNE                 Plaisante chasse au furet
A. FRANCE              Navarin
H. LAPAIRE            La culotte de Blanchard
R. ROLLAND          Les chansons de la nuit
BLASCO IBAIEZ    Course de taureaux
Plaisir de lire :
E. ABOUT                Un grain de plomb

Plaisir du théâtre :
MOLIÈRE                 Le médecin malgré lui
M. PAGNOL             La partie de cartes
J. ROMAINS            La consultation
E. ROSTAND           Le nez de Cyrano

PRÉFACE

            Savoir lire, au cours moyen, ce n'est plus seulement être capable de déchiffrer correctement un texte ne présentant pas de difficultés majeures de vocabulaire ou de syntaxe, c'est vouloir aller au-delà.
            Savoir lire, au cours moyen, c'est prétendre dépasser le stade de la lec­ture claire, fidèle, courante, pour atteindre celui de la lecture expressive, qui, sans être une fin en soi, permet de vérifier la parfaite compréhension d'un texte lu.
            Savoir lire, pour un élève du cours moyen, c'est être capable, avec les connaissances qui sont les siennes et les moyens dont il dispose, d'exprimer sa personnalité et ses sentiments, au travers d'un texte nouveau, sans qu'il lui soit pour cela nécessaire de faire appel à l'imitation, fût-ce à celle du maître ou à celle des camarades de classe.
            Savoir lire, pour un enfant du cours moyen, c'est enfin s'habituer à prendre rapidement et silencieusement connaissance d'un texte, c'est faire l'apprentissage de la forme de lecture qu'une fois devenu adulte il utilisera presque exclusivement : la lecture silencieuse.
            C'est en fonction de cette conception de l'enseignement de la lecture qu'a été composé le présent ouvrage. Puisse-t-il apporter à ses utilisateurs l'aide que nous espérons et donner aux enfants qui l'ouvriront le goût de la lecture.

HORAIRE

Cours moyen : 9 heures de lecture et de langue française par semaine. L'horaire correspondant à l'arrêté du 23 novembre 1956 ne comportant pas d'autres précisions, il serait souhaitable de prévoir 3 heures à 3 heures et demie de lecture hebdomadaire.
Au cours moyen, la lecture demeure une des disciplines majeures. La leçon quotidienne d'une durée de 45 ou 30 minutes suivant les jours, devra donc bénéficier d'une place privilégiée dans les emplois du temps.

INDICATIONS PÉDAGOGIQUES

            Contrairement à une opinion encore trop répandue, la leçon de lecture au cours moyen n'est pas une leçon facile.
            C'est au contraire un exercice périlleux, au cours duquel il convient d'éviter deux erreurs : transformer la leçon de lecture en une leçon d'explication de texte, et, inversement, se contenter de la lecture mécanique, routinière, et dont le rythme n'est troublé que par quelques monotones : « Un tel, continuez ! »
            Les méthodes, les procédés permettant de dispenser un enregistrement fruc­tueux de la lecture sont nombreux et variés. Les maîtres en sont généralement bien informés et savent souvent les utiliser à bon escient. Il n'est donc pas ques­tion de prétendre donner ici quelques recette infaillible » pour conduire une leçon, mais plutôt, d'apporter une aide aux jeunes maîtres qui en éprouveraient le besoin. Nous ne saurions, certes, trop répéter qu'il n'existe pas plus de leçon-type en lecture que dans les autres disciplines, mais des leçons qui varient en fonction du texte, des élèves, des fautes qu'ils commettent, des réponses qu'ils fournissent, et surtout, du maître.
            Comme dans nos précédents ouvrages, l'appareil pédagogique, particulière­ment important, est encore une fois orienté vers le seul enseignement de la lec­ture; il suppose acquis l'ensemble des mécanismes et habitudes de pensée, et vise uniquement à donner aux jeunes lecteurs une totale compréhension des textes qui leur sont proposés. Nous ne pensons pas, en effet, qu'il suffise de donner à lire des textes bons et nombreux à un élève pour lui apprendre à bien lire. Si cette méthode est parfaitement valable avec une minorité d'enfants particulière­ment doués, elle pèche par insuffisance pour beaucoup d'autres.

I. EXERCICES PRÉPARATOIRES A LA LECTURE DU TEXTE
            Ces exercices peuvent être proposés, soit en début de leçon, soit, pour gagner du temps, à tout autre moment choisi par le maître. Dans le second cas, celui-ci contrôlera avant de commencer la leçon que la préparation demandée aux élèves a été faite sérieusement.
            Le temps réservé à ces exercices sera nécessairement limité : la majeure partie de l'horaire doit être consacrée à la lecture à haute voix.

·  Lisons silencieusement :
            Cet exercice à proposer tout en début de leçon suppose évidemment qu'il n'a été précédé d'aucune lecture modèle. Il oblige l'élève à s'imprégner d'un texte lu des yeux et prépare la lecture à haute voix. Les réponses aux questions posées à l'issue de cet exercice devront suivre le texte d'aussi près que possible. Elles permettront de vérifier que les élèves ont dégagé l'idée générale exacte de la lecture et qu'ils ont retenu certains détails essentiels.
·  Comprenons :
            Sous cette rubrique sont étudiés des mots dont le sens échappe généralement aux enfants du cours moyen 2e année. Ces mots sont marqués d'un astérisque. Les élèves liront les explications fournies, soit avant la lecture silencieuse, soit, ce qui est mieux, au cours de cet exercice. Ces explications pourront, en cas de nécessité, être reprises à voix haute en cours de leçon.
·  Utilisons le dictionnaire :
            Le vocabulaire des élèves est souvent pauvre, il sera donc bon de s'assurer que le sens des mots proposés sous ce titre est connu. Cet exercice a l'avantage d'apprendre aux enfants à se servir du dictionnaire, car volontairement, ces mots n'ont pas été regroupés, comme au C.M.1, en fin de volume, sous forme de « dictionnaire réduit ».

II. LECTURE DU TEXTE
            Comme à tous les cours, c'est le moment important de la leçon, celui où le maximum d'élèves liront : nous ne répèterons en effet jamais assez qu'une leçon de lecture est un exercice au cours duquel les élèves lisent !
            Cette lecture à haute voix des élèves sera précédée d'une lecture magistrale, non pour donner aux enfants un modèle qu’il leur faudra obligatoirement imiter, mais pour leur fournir un exemple dont ils pourront s'inspirer et mieux encore pour leur apporter un élément supplémentaire de compréhension intuitive du texte.
            Les jeunes maîtres s'inspireront de certaines remarques que nous avons cru devoir faire dans nos précédents ouvrages et que nous ne craignons pas de rap­peler ici :
            « Le maître, tout en s'efforçant de ne pas trop couper la lecture des enfants, veillera à ne laisser passer aucune faute grave d'articulation, de prononciation ou de débit; il n'exigera que les liaisons essentielles.
            « Les camarades du lecteur seront « actifs » au bon sens du terme, dans la mesure où ils seront prêts à lui signaler ses fautes et au besoin, à les corriger. Le procédé dit de l'auto-correction est en effet particulièrement efficace, car il tient toute la classe en haleine et exige l'effort de tous. Règle enfin à ne jamais perdre de vue : c'est à celui qui lit de corriger sa faute, camarades et maître n'interviennent qu'en cas de nécessité absolue. »

III. EXERCICES COMPLÉMENTAIRES
            Le texte pourra et devra être lu à plusieurs reprises, chaque nouvelle lecture marquant un net progrès par rapport à la précédente. Pour aider à ce progrès, il est proposé un choix de questions et de remarques qui seront lues à haute voix, et qui sont groupées sous deux titres : « Répondons » et « Relisons, lisons mieux ». Ce choix n'est nullement limitatif. C'est dans ce domaine d'ailleurs que l'initia­tive et le sens pédagogique des maîtres pourront se donner libre cours, en évitant toutefois de tomber dans l'explication littéraire.

·  Répondons :
            Les questions posées exigent un effort supérieur à celui demandé dans les cours précédents et de nature différente. Il ne s'agit plus seulement maintenant de trouver une réponse contenue mot à mot dans un paragraphe qui vient d'être lu, mais de faire preuve de finesse, de perspicacité, d'intelligence. Les réponses apportées doivent permettre aux élèves de mieux saisir le sens du texte, de décou­vrir des données parfois sous-jacentes et, partant, de mieux lire.
            Ces questions pourront être posées au cours d'une deuxième lecture du texte. Le maître fera preuve de ténacité et ne se substituera pas trop rapidement à ses élèves s'ils tardent à fournir une réponse exacte.

·  Relisons, lisons mieux :
            Par des questions qui, tout en restant précises, suggèrent plus qu'elles n'impo­sent, les élèves sont amenés tout naturellement à découvrir les mots à mettre en valeur, à dégager les sentiments et les expressions qui déterminent le choix du débit, du rythme et du « ton » convenables.
            Ces exercices qui donnent à la leçon de lecture au C.M.2 son caractère propre, sont particulièrement formateurs. Ils sont intéressants mais délicats et peuvent se concevoir au cours d'une troisième lecture, voire de lectures ultérieures. Menés avec doigté, ces exercices doivent amener les élèves au stade de la lecture expressive.

·  Groupes de souffle, mots difficiles :
            Si l'attention des élèves n'est plus attirée dans les livres du cours moyen sur les mots dont la lecture présente une difficulté particulière, si l'étude des groupes de souffle n'est pas poursuivie, il est entendu que ces techniques et procédés conservent toute leur valeur et que maîtres et maîtresses y recourront chaque fois que leurs élèves achopperont sur un mot ou sur une phrase.
            Au cours moyen, pendant la leçon de lecture, l'usage du tableau noir demeure indispensable et son efficacité reste entière.

IV. PLAISIR DE LIRE
            Ce titre désigne une dizaine de textes qui viennent couper la suite des lectures dirigées et en rompre volontairement le rythme.
            Les enfants en prendront individuellement connaissance à des moments choisis par eux ou par leur maître, lors des heures de « lecture libre » ou de « biblio­thèque » qui pourraient être prévues à l'emploi du temps.

V. PLAISIR DU THÉÂTRE
            Sous ce titre sont réunis, en fin de volume, quelques passages extraits des meilleures comédies classiques et modernes. C'est volontairement qu'ils n'ont été ni expliqués, ni commentés.
            Nous espérons que les élèves éprouveront du plaisir à la lecture de ces scènes, ce qui, peut-être, les incitera à « jouer » en classe et, mieux encore, leur donnera le désir d'aller au théâtre.

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