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mercredi 15 juin 2016

Briand, Chapoulie, L'enseignement primaire supérieur des garçons en France, 1918-1942 (1981)

De sa création — ou plutôt de sa réorganisation — entre 1878 et 1886, jusqu'au début de son démantèlement vers 1940, l'enseignement primaire supérieur de garçons a connu un afflux presque constamment croissant d'élèves : ses effectifs passent de 17 000 en 1881-82 à 36 700 en 1901-02, 60 600 en 1924-25 et 107 600 en 1938-39 (1). Cette évolution contraste avec celle que connaît dans la même période l'enseignement secondaire public de garçons, où les effectifs sont à peu près identiques en 1886 et en 1922, et où c'est seulement après cette date qu'apparaît une croissance marquée (2).
Dès le début du siècle, les taux d'accès aux études secondaires sont inférieurs de moitié à ceux de l'enseignement primaire supérieur, et ils resteront dans le même rapport jusqu'au rattachement des Écoles primaires supérieures à l'enseignement secondaire ; après 1945 la croissance des taux de scolarisation sera également plus forte dans les Cours complémentaires, toujours rattachés à l'enseignement primaire, que dans les lycées et collèges. Ainsi, alors que la continuité institutionnelle inscrite dans les appellations des établissements, des études, et des diplômes secondaires suggère rétrospectivement que le développement de la scolarisation post-obligatoire résulte d'un processus de diffusion de l'enseignement secondaire, ce développement repose en fait, pour l'essentiel, sur celui de l'enseignement primaire supérieur (et sur celui de l'enseignement technique, proche de ce dernier par ses origines et par l'ensemble de ses caractéristiques).
Nous nous proposons ici d'analyser l'évolution de l'enseignement primaire supérieur dans la dernière période, entre 1918 et 1942, où cette filière d'études reste complètement distincte de la filière secondaire. 
Pdf : http://www.persee.fr/docAsPDF/arss_0335-5322_1981_num_39_1_2126.pdf






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