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mardi 9 septembre 2014

B. Toresse, Comment apprendre à lire aux enfants de 6-7 ans ? (1988) : introduction et table des matières

2 recensions critiques sur le net en 1989 par François Richaudeau et Michel Violet, cf. fin de page.

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Table des matières

 1. Les problèmes théoriques et scientifiques de la lecture acquise et de son apprentissage

2. Les principales méthodes d’apprentissage de la lecture au C.P.

A. Les Instructions Officielles de 1985 relatives à l'enseignement du français au Cours préparatoire

B. Approche théorique des principales méthodes d'apprentissage de la lecture

I. Les démarches à dominante synthétique
II. Les démarches dominante analytique
III. La procédure « idéo-visuelle »
IV. Les vraies méthodes mixtes

C. La méthode syllabique : comment la rénover ?

D. Une méthode globale simple

E. La procédure idéovisuelle

Bibliographie




Table des matières détaillée

1. Les problèmes théoriques et scientifiques de la lecture acquise et de son apprentissage

A. Les mécanismes physiologiques de la lecture

    1° Les expériences d'Émile Javal
    2° Régression oculaire

B. Les processus psycho-physiologiques de la lecture chez l'adulte compétent

I. Une définition : qu'est-ce que lire ?
II. Anticipation, hypothèses et prises d'indices : deux concep­tions opposées
    1° La conclusion d'une expérience scientifique relatée par un psychologue français : Paul Guillaume
    2° La thèse contraire
    3° Synthèse. Le point de vue d'un psycholinguiste suisse : F. Stoll
    4° Premier commentaire
         a) 1er exercice
         b) 2e exercice
    5e Second commentaire

C. Les processus de la lecture chez l'enfant de six ans au début de cet apprentissage

I. Quelques problèmes relatifs à la perception visuelle
Considérations générales
Globalisation, syncrétisme et pointillisme
II. Un postulat contesté : la théorie des 2 S ou des 3 S ? 
    1° Qu'est-ce que l'oralisation ?
    2° L'oralisation est-elle la cause de nombreuses dyslexies ?
    3° L'oralisation et l'accès au sens d'un texte
         a) L'opinion d'un psycholinguiste américain
         b) Le son et le sens : sont-ils indépendants ?
    4° L'enfant de 6 ans qui apprend à lire notre langue doit-il être placé dans des situations semblables à celles du lecteur expérimenté et pratiquer des activités intellectuelles de même nature que celles de celui-ci ?
         a) Des réponses affirmatives d'éducateurs
         b) Des conclusions négatives de savants
         c) La réfutation du neuropsychologue A. R. Luria
    5° L'oralisation est-elle nécessaire à l'enfant de 6 ans qui apprend à lire
         a) L'antithèse (E. Charmeux, J. Foucambert)
         b) La thèse (S. Borel-Maisonny, A. Tomatis)
         c) La synthèse (M. Montessori, Alain)
         d) Des hypothèses (G. Noizet, J. Weiss)
         e) L'apport décisif des sciences du cerveau
III. Commentaires critiques à propos de l'oralisation (ou du déchiffrage) et de l’anticipation chez l'apprenti lecteur de 6 ans : des constatations fondées sur le bon sens... aux preuves de plus en plus convaincantes de la science !
    1° Une comparaison à dominante socio-historique entre l'acquisition du langage et celle de la lecture
    2° Des réponses psychologiques et pédagogiques
    3° Des aspects neurobiologiques et linguistiques et leurs conséquences pédagogiques
IV. Conclusion

2. Les principales méthodes d’apprentissage de la lecture au C.P.

A. Les Instructions Officielles de 1985 relatives à l'enseignement du français au Cours préparatoire

B. Approche théorique des principales méthodes d'apprentissage de la lecture

I. Les démarches à dominante synthétique
II. Les démarches dominante analytique
III. La procédure « idéo-visuelle »
IV. Les vraies méthodes mixtes
V. Remarques générales à propos des dix démarches précédentes

C. La méthode syllabique : comment la rénover ?

I. Sa justification
II. Huit séances au début de l'année scolaire
III. Des informations complémentaires
    1° Les 36 phonèmes du français et les principaux graphèmes correspondants
    2° Consonnes sonores et consonnes sourdes
    3° La fréquence des voyelles et des consonnes en français oral et écrit
    4° Progression annuelle
    5° Liste des dessins et des mots évocateurs des principaux sons de la frise murale
    6° Phonomimie : description des gestes associés à l'étude des principaux phonèmes-graphèmes
    7° La loterie
IV. Première série de jeux et exercices de lecture au C.P.
    1° Remarques importantes
    2° Jeux et exercices de perception auditive
    3° Jeux et exercices de perception visuelle
    4° Jeux et exercices de mémorisation visuelle ou auditive
    5° Jeux et exercices de discrimination visuelle et auditive
    6° Jeux et exercices d'adjonction
    7° Jeux et exercices d'ordre, de classement et de permutation
    8° Jeux et exercices de relation et de sélection
    9° Jeux et exercices de suppression
    10° Jeux et exercices de substitution
    11° Jeux et exercices de transformation
    12° Jeux et exercices divers
    13° Exercices d'entraînement à la lecture silencieuse
    14° Exercices de repérage, rapide
    15° Autres
         a) La grotte mystérieuse et la rivière souterraine
         b) L'arbre à surprise
         c) La tour Eiffel
V. Comment améliorer la méthode syllabique
    1° Un rappel important
    2° Douze propositions concrètes pour améliorer la méthode syllabique
    3° Avantages et inconvénients d'une démarche synthétique
    4° Conclusion
VI. Première bibliothèque au cours préparatoire

D. Une méthode globale simple

I. Les quatre stades de l'enseignement de la lecture par la méthode globale simple
II. Première étape : étude de la phrase et des groupes de mots
    1° Le matériel : affiches murales, étiquettes, livre de vie
    2° Les textes : leur provenance
    3° Un problème important : l'écriture
    4° Des exemples de leçons : les dix premières journées
    5° Textes étudiés dans un C.P. du 14/9 au 2/11/1972
III. Deuxième étape : l’étude des mots
    1° Considérations générales
    2° Le matériel : le cahier-répertoire de mots
    3° Les textes appris du 6/11 au 20/12/1972
    4° Déroulement d'une séance collective de lecture
    5° Organisation de la classe
    6° Les exercices de lecture
    7° Les jeux de lecture
IV. Troisième étape : l'étude des syllabes
    1° Considérations générales
    2° L'organisation des séances de lecture
    3° Le matériel : « familles » analogiques et placards de mots
    4° Les textes de lecture
         a) Les textes collectifs
         b) Les textes de découverte
    5° Déroulement d'une séance de découverte
    6° Les jeux de lecture
    7° Les exercices de lecture
V. Quatrième étape : étude des phonèmes et des graphèmes correspondants
    1° Considérations générales
    2° Le matériel : les placards de sons
    3° Les jeux et les exercices
    4° Les textes et productions personnelles des élèves
VI. Avantages et inconvénients de  la méthode globale simple
VII. Comment améliorer la méthode globale simple ?

E. La procédure idéovisuelle

I. Les trois précurseurs : Decroly, Alain, Freinet
II. La procédure : aspects théoriques
III. Commentaires critiques
    1° Des banalités et des truismes
    2° Des lacunes et des omissions regrettables
    3° Des erreurs et des confusions trop nombreuses
    4° Des contradictions et des incohérences
    5° Des aveux peu encourageants pour les maîtres et les maîtresses du cours préparatoire
    6° Une critique capitale
    7° Conclusion
IV. La pratique pédagogique de la procédure idéo-visuelle
    1° Un type fréquent de leçon : le questionnement d'un texte d'auteur
    2° Une formule non orthodoxe de la procédure idéovisuelle : étude de deux textes appropriés aux élèves
    3° Les étapes de l'entraînement à l'anticipation
    4° Les textes de lecture : deux formules nouvelles
         a) Le texte collectif improvisé
         b) Le texte d'anticipation
    5° Quelques nouveaux jeux de lecture
         a) Les 26 lettres de l'alphabet
         b) Les Vingt-quatre Heures du Mans
         c) La banque
         d) La chasse au trésor
         e) Le jeu du détective
    6° Comment améliorer la Procédure idéo-visuelle ?
    7° L'évaluation continue du savoir lire au C.P.
Conclusion
Annexes
    I. Des statistiques
Bibliographie




















2 recensions sur le net :

1) François Richaudeau, Bernard Toresse Comment apprendre à lire aux enfants de 6-7 ansCommunication et langages, 1989, vol. 80, n° 1, pp. 124-125.
url :http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-1500_1989_num_80_1_1109_t1_0124_0000_3
Consulté le 09 septembre 2014

Bernard Toresse
COMMENT APPRENDRE A LIRE AUX ENFANTS DE 6-7 ANS
Hachette, 1988, 90 F.
Un gros volume qui se veut - présenter le plus objectivement et le plus impartiale­ment possible une information théorique et pratique très détaillée relative aux métho­des, aux procédés... qui permettent à l'enfant de 6-7 ans d'apprendre à bien lire - nous annonce la 4• de couverture. Et à l'intérieur un texte dense, accompagné de nombreuses citations et références nous met en confiance. L'ouvrage com­mence naturellement par le rappel des travaux d'Emile Javal, dont Bernard Toresse nous rappelle que dans Physiologie de la lecture et de l'écriture, de la page 129 à 132, on apprend que :
le mouvement des yeux du lecteur est saccadé
la durée de la fixation visuelle est de : 1/4 de seconde
la durée du bref passage d'une fixation à l'autre est de : 1/40. de seconde
l'empan de fixation est de : 15 à 20-signes chez un lecteur habile
l'empan de fixation est de : 5 à 6 signes
chez un lecteur lent.
Tout cela donc (je me répète) extrait de Javal : Physiologie de la lecture et de l'écriture p. 129 à 132 — RETZ 1978 —1• édition 1905.
Un peu intrigué j'ai rouvert mon Javal. J'y ai trouvé la mention du 1 (caractère sac­cadé du mouvement des yeux) mais rien rappelant les points 2, 3, 4, 5, ni dans les pages 129 à 132 ni ailleurs. Mais où notre auteur a-t-il pris ces renseignements? Probablement dans un ouvrage qu'il ne cite pas. Alors je me suis interrogé : quel crédit pouvais-je accorder à l'objectivité et l'impartialité des informations théoriques et pratiques qui suivaient? Et ma lecture m'a confirmé dans mes doutes.
François Richaudeau

2) Michel Violet, A propos de... polémique
La revue de l'AFL, Les actes de lecture n°27 (septembre 1989)
http://www.lecture.org/revues_livres/actes_lectures/AL/AL27/AL27P17.html
Consulté le 09 septembre 2014

On sait que Bernard TORESSE (« qui n'est plus à présenter » comme il est écrit dans le texte que nous reproduisons ci-après) abreuve tout le monde (et notamment les instituteurs et les IDEN) de notes, de lettres et autres circulaires pour présenter son manuel de pédagogie pratique, échauffé qu'il est par ce que lui ont dit des « spécialistes du cerveau » (sic) et ce que peuvent, par ailleurs, dire de la lecture et de son apprentissage des malfaisants de l'idéovisuel.
Banal et qui ne vaut pas qu'on en parle. Même pour noter notre étonnement que la revue de L'École Émancipée, sous la plume de Jean MOUROT, en son numéro de février-mars 1989, se félicite qu'enfin, grâce à Bernard TORESSE, on revienne à de sains principes et que le « terrorisme » cesse.
Dans le département de... paraît une « Lettre » mensuelle que l'Inspecteur d'Académie destine aux IDEN et aux Conseillers Pédagogiques. On peut y lire dans un récent numéro, le texte suivant :
« Un combat d'idées est toujours beau quand il est loyal. Bernard TORESSE, qui n'est plus à présenter, déterre la hache de guerre et publie chez Hachette « Comment apprendre à lire aux enfants de 6/7 ans » où il envoie quelques flèches empoisonnées au grand manitou des lecturologues, Jean FOUCAMBERT, dont il épingle en neuf erreurs « la procédure idéovisuelle » : «  ... Je recourrai à des spécialistes du cerveau pour savoir, d'une part, s'il faut interdire à l'enfant de 6 ans la pratique de l'oralisation et si, d'autre part, l'écolier doit être placé dans des situations de même nature que celles du lecteur expérimenté, afin d'effectuer les mêmes opérations intellectuelles que ce dernier. »
Les seconds couteaux ne sont pas épargnés non plus, ils répliqueront sans doute rapidement, ce qui nous promet de belles joutes si nos deux grands débardeurs - Pivot et Polac - offrent leur tribune aux uns et aux autres.
Mais le but de Bernard TORESSE n'est pas d'attaquer, il est généreux : rassurer les maîtres de CP, les armer et les amener tous à une réussite de 90% en fin de CP. Pour cela, l'auteur décortique, classe et présente les méthodes de lecture après leur avoir fait une petite toilette. Il les expose toutes en long et en large, afin que chacun puisse les maîtriser et en choisir une en fonction de ses options personnelles et de son expérience. Nul ne niera la valeur de ce travail dans un domaine qui nous préoccupe au plus haut point, et certains IDEN inciteront les maîtres de CP à lire l'ouvrage, même si son aspect polémique doit faire frémir d'horreur quelques inconditionnels. Mais le cas échéant, ne devons-nous pas, comme nous y engage M. l'Inspecteur d'Académie, « savoir écouter l'autre pour s'enrichir de ses différences ? »
Un IDEN, sans doute destinataire de la « Lettre » en question, a rédigé la réponse suivante :
« À propos de la présentation de l'ouvrage de Bernard TORESSE, le problème est bien lA : il faut évoluer... et faire évoluer. Au niveau des IDEN et des équipes d'animation de circonscriptions, est-il opportun et important de relancer ou d'alimenter des polémiques stériles ? Certainement pas. Nous avons autre chose à faire. Il s'agit pour nous d'améliorer la réussite scolaire.
Nous savons que malgré les constats d'échec et l'évolution des sciences (cf. le guide « Pour une meilleure réussite scolaire » publié par le GPLI), la pratique moyenne reste profondément conservatrice. Nous savons que le nombre d'enseignants ayant rénové leur pratiques en profondeur peut être évalué, selon I'INRP, à 10 ou 20%, que le nombre d'instituteurs appliquant les théories les plus extrémistes, parfois caricaturées, est voisin de 5 pour 1000... Il s'agit donc de faire changer les choses dans la perspective des 80% de bacheliers et dans la perspective d'une authentique maîtrise de la lecture (et non du déchiffrement) sous toutes ses formes. Nous ne réussirons pas ce pari en confortant les pratiques qui ont fait la preuve de leur inefficacité. Il faut ouvrir des perspectives, provoquer des pratiques plus intelligentes, encourager les efforts, l'innovation, caprice en compte des réalités. L'ouvrage de B. TORESSE ne nous y aidera certainement pas.
S'il est vrai qu'il faut savoir écouter l'autre pour s'enrichir de ses différences, il faut aussi, pour les IDEN, éviter de contribuer à la résistance au changement et à la recherche d'alibis qui lui est liée. Un combat d'idées n'est vraiment beau que s'il n'est pas dominé par la démagogie et s'il permet de faire progresser les idées et les hommes. »
Michel Violet

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